Contrôle technique moto : quelles machines exemptées ?
Les chiffres tombent, sans appel : une partie des deux-roues motorisés ne sera jamais concernée par la nouvelle règle du contrôle technique. Depuis l’application progressive de la mesure en 2024, certains véhicules échappent à tout passage en centre agréé. Cyclomoteurs de moins de 50 cm³, motos de compétition ou machines réservées à l’usage hors route : pour eux, pas de file d’attente ni de sticker à coller. La sélection est stricte : les autres devront se plier au calendrier officiel.
Le déploiement s’étale selon la date de première immatriculation. Les critères précis définissent qui doit se présenter ou non. À la moindre erreur, l’addition tombe illico : amende et immobilisation du véhicule guettent les réfractaires.
Plan de l'article
- Contrôle technique moto : ce qui change en 2024 et pourquoi c’est important
- Quelles motos, scooters et trois-roues sont exemptés du contrôle technique ?
- Les critères d’exemption expliqués : comprendre les cas particuliers et les exceptions
- Conseils pratiques pour rester en règle et rouler en toute sécurité
Contrôle technique moto : ce qui change en 2024 et pourquoi c’est important
Le contrôle technique moto prend place dans le paysage français dès 2024, avec une entrée en vigueur par étapes. Pour les propriétaires de véhicules motorisés à deux ou trois roues, c’est une nouvelle donne. Fini le temps où seuls les automobilistes devaient composer avec la vérification périodique. Désormais, motos, scooters et tricycles d’au moins 50 cm³, déjà immatriculés et en circulation sur la voie publique, sont concernés.
La mise en œuvre se veut progressive. La date du premier contrôle dépend de la mise en circulation du véhicule : ceux d’avant 2017 passent dès 2024, ceux mis en circulation entre 2017 et 2019 attendront 2025, et les modèles plus récents seront concernés à partir de 2026. Ce découpage vise à éviter l’engorgement dans les centres agréés et à répartir la charge.
Le périmètre est large : toutes les catégories éligibles passent sous la loupe, avec une vigilance accrue sur la sécurité et la réduction des nuisances sonores ou environnementales. Concrètement, le contrôle s’attarde sur les freins, les feux, les émissions polluantes et l’état général de la machine. Les propriétaires doivent s’y préparer, car la moindre non-conformité oblige à corriger, puis à repasser l’examen.
Avec cette réforme, la France s’ajuste aux standards européens. Les exigences communautaires s’imposent, modifiant durablement les pratiques du monde de la moto. S’ouvre alors une nouvelle ère, faite d’adaptation technique et de démarches administratives renforcées.
Quelles motos, scooters et trois-roues sont exemptés du contrôle technique ?
La loi prévoit peu de véritables dérogations. Parmi les motos, scooters et trois-roues exemptés du passage, les véhicules dotés d’une carte grise de collection occupent une place à part. L’État considère ces machines anciennes comme des témoins roulants du passé : elles bénéficient d’un régime distinct. Leur utilisation reste ponctuelle, loin d’un usage quotidien, ce qui réduit les risques liés à la circulation.
Pour être dispensé, il faut que le deux-roues, trois-roues ou quadricycle à moteur mentionne expressément « véhicule de collection » sur le certificat d’immatriculation. Les modèles récents ou customisés, même peu utilisés, ne sont pas concernés. La règle ne prévoit rien pour les véhicules militaires, agricoles, ni pour ceux réservés exclusivement à la compétition ou à des terrains privés.
Voici les catégories expressément dispensées de contrôle technique :
- Motos, scooters et trois-roues titulaires d’une carte grise collection
- Engins non homologués pour la route, destinés uniquement à la compétition ou à un usage privé : déjà hors du champ de la réglementation
Pour les propriétaires, la mention collection sur la carte grise fait toute la différence. Sans ce sésame, le passage par le contrôle technique motos devient obligatoire, quel que soit l’âge du véhicule. La distinction est nette : il suffit de lire le certificat d’immatriculation pour connaître le sort réservé à la machine. Aucune place à l’interprétation : l’application de la règle est stricte.
Les critères d’exemption expliqués : comprendre les cas particuliers et les exceptions
Dans la jungle du contrôle technique véhicules, un principe s’impose : tout véhicule immatriculé doit normalement passer l’examen périodique. Seules quelques situations très précises ouvrent la porte à une dérogation incontestable. Premier cas : la présence de la mention collection sur la carte grise, véritable passe-droit pour éviter l’obligation. Les motos, scooters et trois-roues bénéficiant de ce statut profitent d’un traitement particulier, reconnu pour leur valeur patrimoniale et leur usage restreint.
La catégorie du véhicule pèse aussi dans la balance. Les modèles réservés à la compétition ou sans homologation pour la circulation publique, motorisés ou électriques, ne sont pas concernés par le contrôle. C’est la destination qui compte : si le deux-roues, trois-roues ou quadricycle n’a pas de certificat d’immatriculation destiné à rouler sur route ouverte, il sort du périmètre réglementaire.
Les principales situations d’exemption peuvent être résumées ainsi :
- Véhicule avec carte grise portant la mention collection
- Engin non homologué pour rouler sur la voie publique (compétition, usage privé)
- Absence d’immatriculation pour circuler sur le réseau routier public
En résumé, tout se joue entre statut administratif et usage réel. Un scooter utilisé exclusivement sur circuit, même flambant neuf, n’a pas à passer le contrôle technique véhicules tant qu’il ne sort pas du domaine privé. À l’inverse, toute moto ou trois-roues circulant sur route, même rare ou modifiée, doit se soumettre à la réglementation si elle ne coche pas les cas d’exemption. Point d’attention : la mention « collection » doit apparaître sur le document officiel, sinon la dispense ne s’applique pas.
Conseils pratiques pour rester en règle et rouler en toute sécurité
Avant toute démarche liée au passage au contrôle technique, examinez attentivement la catégorie de votre machine. Une moto avec carte grise “collection” ne se retrouve pas dans la même situation qu’un scooter moderne destiné aux trajets urbains. Si votre véhicule circule sur route ouverte, anticipez la prise de rendez-vous dans les centres de contrôle technique : les délais s’allongent vite, surtout lors des pics de demande. Un véhicule en bon état a plus de chances de réussir du premier coup, limitant ainsi les risques de contre-visite et les frais qui s’en suivent.
Le contrôle se concentre sur la sécurité : état du cadre, puissance des freins, éclairage, émissions sonores. Avant la visite, inspectez votre engin : vérifiez la pression des pneus, la réactivité des freins, le bon fonctionnement des feux, la lisibilité de la plaque d’immatriculation. Aucun détail n’est anodin. Si une intervention s’avère nécessaire, demandez un devis en amont. Les prix du contrôle technique varient d’un centre à l’autre : prenez le temps de comparer avant de réserver.
La validité du contrôle technique conditionne le maintien de votre assurance moto. Un défaut peut retourner la situation contre vous en cas d’accident. Conservez toujours la preuve de conformité, surtout lors d’un contrôle routier. Pour les roues motorisées de catégorie quadricycle, la vigilance reste de mise : les exigences tendent à s’aligner avec celles des motos classiques. Les textes évoluent ; gardez un œil attentif sur les annonces officielles pour ne pas être pris au dépourvu.
Rouler en règle, c’est bien plus qu’éviter une sanction : c’est continuer à profiter de la route, l’esprit libre, sans craindre le prochain contrôle.

